Tuesday 24 June 2008

Transit - phase liminale

11.000 mètres sur la surface entre terre et espace seulement le bruit des machines nous renvoie à l'idée de notre gravité, à ce que nous pesons, à ce que nous tient sur la terre. En descendant de l'immense bleu en passant par quelques nuages qui nous laissent sans orientation nous regagnons la terre. Elle paraît étrange d'ici haut. Nous ne connaissons pas ses reliefs car normalement nous en faisons part. Nous sommes dedans. Des petits points dans une vallée, sur une route devant une maison. Avec chaque mètre que nous approchons la terre, elle redevient de plus en plus celle que nous connaissons. Nous revoyons les contours des vaches, des gens et des cultures sur les champs. La terre autour de Casablanca est sèche, mais là où elle est irriguée, elle porte des fruits, elle est d'un vert ou d'un marron profond. C'est évidemment un paysage plutôt rural - avec un aéroport au milieu. A l'atterrissage, la terre nous regagne et nous la terre.
En partant de l'avion, je suis les panneaux "transit" car Casa n'est pas ma destination finale. Il me restent quelques heures pour arriver à Cotonou. Assis dans la halle de correspondance, j'ai donc assez de temps pour réfléchir sur la situation en transit.
D'en haut, j'ai vu quelques agriculteurs dans leurs champs. Je m'imagine qu'ils ont transpiré, qu'ils ont été sals de la terre, fatigués et contents de leurs travaux. Maintenant, dans la halle, il y a, autour de moi des gens qui écoutent leurs ipods qui se longent fatigués sur les banques et un qui écrit sur son ordinateur portable. Dehors, il fait quelques 30 degrées l'intérieur, il fait 20 dgréees. Les halogènes au plafond sont déjà allumés pourtant qu'il fait encore jour. Une voix de femme annonce des vols en français et anglais. Entre deux on écoute un peu de musique marocaine - peut être le seul signe que je sois au Maroc. On parle peu, on bouge avec lenteur, seulement quelques enfants font ce quÕils font toujours... ils jouent au cache cache...

Etre en transit, c'est être entre deux mondes ou même être nulle part. C'est excitant car d'ici on peut aller par tout. CÕest rassurant car les règles ˆ suivre sont très claires et simples. C'est une phase liminale - une possibilité de départ vers des nouveaux horizons. C'est également une situation aseptisée, sans vie, sans improviste, sans décisions à prendre si on ne le veut pas. C'est une position zéro - un point de départ.
Vers où ? Je connais seulement le nom de la ville... curieux de savoir plus...

1 comment:

vanessa said...

me da pereza leer en frances... ademas no creo que entienda mucho.
no te habia agradecido por tu oferta: GRACIAS!!!!
te quiero